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LE QUOTIDIEN D'ERIC CHARLET

Mon quotidien de coureur à pied

Tiré au sort

Publié le 11 Janvier 2018 par Eric Charlet in recit de course

Ce matin 10h, JB et moi tapons fébrilement sur le rafraichissement de l’écran. Purée, ils vont mettre quand à jour ce fichu fichier.

Et ouai, c’est le tirage au sort de l’UTMB. Et on espère, comme les 5000 autres dont 107 belges être tiré au sort.

Un dernier rafraichissement et c’est bon, quel bonheur. On est pris avec 40 autres belges.

C’est fait, la première étape qui n’est pas la plus simple vient d’être franchie. L’année va pouvoir s’organiser autour de ce formidable évènement.

Bon, vous allez me dire : Mais pourquoi autant d’engouement pour ce trail ? Il y en a pleins d’autres aussi beau voir même mieux. Ça n’est plus le plus difficile.

Ouai, je sais. Mais, c’est l’UTMB.

L’UTMB, c’est comme le tour de France pour un coureur cycliste. Comme l’Ironman d’Hawaï pour le triathlète. C’est le trail à faire.

Je le résumerais en quelques phrases :

  • Une ville qui vit au rythme trail pendant une semaine.
  • Un départ sous la musique vangelis qui vous donne les frissons.
  • Une première nuit envoutante tant il y a du monde dans et autour de la course.
  • Un levé de soleil dans la vallée d’Aoste qui est magnifique
  • Une longue journée à maintenir le rythme malgré les difficulté.
  • Une entrée dans la nuit où tu te dis qu’il faut la passer cette fichue deuxième nuit.
  • Une dizaine d’heures dans le noir. A te battre contre le sommeil, contre la douleur. A te serrer les coudes avec les autres courageux qui sont dans la même galère que toi. A te taper des hallucinations dans tous les sens. Une nuit assez irréelle.
  • Un levé de soleil qui annonce la « presque » réussite car on sait que ceux qui passent la deuxième nuit ont de fortes chances de finir.
  • Une dernière côte vers la tête aux vent qui est d’une difficulté...
  • Et, ce final. Un dernier kilomètre dans les rues de Chamonix où un public de dingue t’acclame, te félicite comme si t’étais le meilleur du monde alors que tu te bats juste pour finir. Je n’ai jamais senti ça ailleurs que là.

 

Voilà donc pourquoi je suis si heureux d’y retourner. En plus, j’y vais pas seul. Mon camarade de rando, JB, est de la partie.

On a gagné nos points ensemble et on fera le tour ensemble. Je sais que ça va être une belle aventure car il y a longtemps qu’on « s’accompagne » sur des trucs de plus en plus longs. On se connait maintenant assez pour savoir quand l’un ou l’autre est bien ou au fond du trou. Et surtout, on est suffisamment prêt dans notre tête pour que presque rien ne pourra nous arrêter.

Bref, la préparation mentale peut commencer. Pour la préparation physique, on va démarrer plus tranquillement.

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